En digne héritère des tours-maîtresses du XI° siècle, cette tour construite à la fin du XII° siècle adopte un plan quadrangulaire et trapu pour une élévation sur trois niveaux. Elle accueille ainsi un programme plus en lien avec son temps.
La première salle seigneuriale est aménagée dès le rez-de-chaussée dans une vaste pièce très haute sous plafond, accessible par une porte principale à l'ouest. 
Face à l'entrée principale, une vaste cheminée chauffe cette grande salle. Elle est encadrée symétriquement par deux fenêtres et deux niches de manière à mettre en scène le lieu de pouvoir.
Les espaces privés, à caractère résidentiel, sont vraisemblablement positionnés à l'étage. Ils bénéficient de nombreuses fenêtres et d'équipements d'hygiène comme des cheminées ou des latrines en encorbellement.

Fin XIX° et début XX° siècle.

On aperçoit le manoir, appelé logis, aujourd' hui disparu.

Le 1er septembre 1955, Camille Habert interpelle un architecte de Bourges afin de faire classer monument historique "le vieux donjon". 
Il décède en 1961 alors que les bâtiments continuent de se délabrer.

On voit ici l'état de dégradation du site et on remercie les passionnés qui se sont mobilisés pour sauver la Tour.
Les Compagnons de la Tour de Vesvre sont aujourd'hui relayés par les Amis de la Tour de Vesvre.

Suite à l'étude préalable de François Voinchet, architecte en chef des monuments historiques en 1994, trois tranches de travaux de restauration centrés sur la Tour sont programmés.
Ici entre 1997 et 1999. 
Le couronnement de la tour comprend un chemin de ronde, sans doute crénelé, dont on a retrouvé les dispositifs d'évacuation d'eau vers l'extérieur.
Quelques détails de la charpente...

En 2003 et 2004, la reprise en sous-oeuvre des murs-de-refend a été nécessaire; l'insuffisance de leurs fondations engendrait une fragilisation de l'édifice.
En 2005 et 2006 les travaux de rénovation des façades sont lancés.  

La belle va retrouver toute sa superbe.